La centaine de conférences a distillé un savoir stratégique pour l’avenir des industries de formulation dans les 12 domaines de leur cœur de métier. Les programmes industriels de recherche et développement, tournés sur les défis techniques, réglementaires et environnementaux, ont trouvé matière pour plusieurs années. Les axes stratégiques ont été confortés par le contexte du marché mondial des peintures et des revêtements, dépeint par Trevor Matayi, Orr & Boss Consulting, venu de Grande-Bretagne (conférence 124) « Ce fut une grande expérience de présenter les dernières données du marché mondial des peintures et des revêtements lors de l’ETCC 2024 au Palais des Papes en Avignon ».
Le niveau du congrès a été donné dès l’ouverture avec la conférence plénière (conférence 77 du programme) d’André Van Linden, R&D Director Scientific Academic Partnerships Akzo Nobel. En guise d’introduction, il a posé le postulat « La collaboration est le moyen le plus rapide d’obtenir des revêtements durables » (Collaboration is the quickest way to sustainable coatings) pour traduire l’esprit des trois jours de conférences.
Avec l’engagement sincère de réduire de moitié les émissions de carbone, les vecteurs de progrès, à l’échelle planétaire, sont conditionnés par les enjeux du changement climatique, de la circularité, de la santé et du bien-être. L’analyse de la chaine de valeur montre qu’il reste encore beaucoup à faire sur de nombreux points. Relever certains défis nécessite même des percées scientifiques. Les accélérateurs de performances se trouvent dans les partenariats universitaires et la collaboration entre entreprises confrontées aux mêmes défis. L’ETCC a ouvert des perspectives.
Synthèse des conférenciers et restitution des présidents de session seront régulièrement publiées sur le site de l’AFTPVA, identifiées selon leur domaine, et dans les prochains numéros d’InfoChimie.
« Dans la session des solutions biosourcées, j’ai assisté à des présentations variées et de haut niveau. Le contenu des interventions étaient originaux, voire audacieux en remettant au goût du jour des idées révolus par le passé, sur la base de résultats concrets livrés par des chercheurs industriels et académiques. La grande question a été la substitution des produits pétrochimiques par des produits biosourcés, avec des études précises sur l’analyse du cycle de vie. La vivacité des échanges entre conférenciers et auditeurs a confirmé l’intérêt croissant pour la chimie verte dans la fabrication des revêtements, soutenu par une forte demande des utilisateurs. Parmi les solutions marquantes, j’ai retenu l’utilisation des champignons, la valorisation des sous-produits de l’industrie du papier ou la résine de pin. Des procédés de fermentation innovants ont par ailleurs été présentés pour réduire l’empreinte carbone en production. Le choix des organisateurs de créer une session spécifique aux produits biosourcés était très pertinent. Elle a témoigné de l’importance de ces solutions durables pour l’avenir de l’industrie », Houshang Kheradmand, Directeur Technique ERMA, Association européenne des fabricants de résine, Président de la session « Solutions biosourcées ».